Care as a color
Le Consulat Voltaire • Paris
11.05 → 28.05.2023
SOLO SHOW
Attandi Trawalley
SPECIAL THANKS
Consulat Voltaire Team
Charlotte Besnard & Gypsy Ferrari
FRENCH VERSION
BELOW ↓
Before a piece of art comes into relation with society and with you, the audience, it has already had a long conversation with its artist. Hands, tools, thoughts. Excitement, hesitation, conviction. Attandi Trawalley’s relationship to art is one of affection. She brushes, she warms, she hugs, she plays, she eats. In an effort to soothe her soul and ours, Attandi works on her art as objects to be cared for.
Among the thinkers of care theories, the American political scientist and feminist Joan Tronto invites us “to maintain, perpetuate and repair our world, so that we can live in it as well as possible. This world includes our bodies, our people, and our environment, all that we seek to link together in a complex network in support of life.” In this perspective, Attandi develops an artistic practice of care that she immerses in her own experience. Through her relationship with nature, her South African and Senegalese origins, and her family.
She lifts her monumental fabrics to bring them to the heart, she warms by candlelight the patterns that will come to be drawn in wax recesses, she cradles them with the dye and she hugs the cloth before offering it to time. With each dyeing inspired by the batik technique, Attandi promises a gesture of care. For the exhibition Care as a color, she associates her memories with her paintings and installations. In this way, each work of art becomes a witness to a relationship of affection with the other. For Attandi Trawalley, being an artist means taking care of ourselves and the world we live in together.
Anne Bourrassé, Curator
“Curator” derives from the Latin “cura” which means «to take care». In other words, being a curator means "to take care of artists".
Avant qu’une oeuvre n’entre en relation avec la société et avec vous, public, elle a déjà entretenu une longue conversation avec son artiste. Mains, outils, pensées. Excitation, hésitation, conviction. La relation qu’entretient Attandi Trawalley à l’art est celle de l’affection. Elle coiffe, elle réchauffe, elle enlace, elle joue, elle mange. Par le souci d’apaiser son âme et la nôtre, Attandi travaille ses oeuvres comme des objets à soigner.
Parmi les penseuses des théories du care [soin], la politologue et féministe américaine Joan Tronto nous invite à « maintenir, perpétuer et réparer notre monde, de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend nos corps, nous-mêmes et notre environnement, tous éléments que nous cherchons à relier en un réseau complexe, en soutien à la vie ». Dans cette perspective, Attandi développe une pratique artistique du care qu’elle immerge dans sa propre expérience. Elle y mêle sa relation à la nature, à ses origines sud-africaine et sénégalaise, et à sa famille.
Elle soulève ses tissus monumentaux pour les porter au coeur, elle réchauffe à la bougie les motifs qui viendront se dessiner en retrait de cire, elle les berce à la teinture et elle étreint le linge avant de l’offrir au temps. À chaque teinture inspirée de la technique du batik, Attandi fait la promesse d’une gestuelle de l’attention. Pour l’exposition Care as a color, elle associe à ses tableaux et installations ses souvenirs. Ainsi chaque oeuvre devient le témoin d’une relation de bienveillance à l’autre. Être artiste, pour Attandi Trawalley, c’est prendre soin de nous et de ce monde à traverser ensemble.
Anne Bourrassé, curatrice
« Curator », en anglais, est souvent utilisé en synonyme de commissaire d’exposition. En français, il devient Curateur ou Curatrice. Il tire sa racine du latin « cura » qui signifie « prendre soin ». Autrement dit, prendre soin des artistes.
Care as a color
Le Consulat Voltaire • Paris
11.05 → 28.05.2023
SOLO SHOW
Attandi Trawalley
SPECIAL THANKS
Consulat Voltaire Team
Charlotte Besnard & Gypsy Ferrari
FRENCH VERSION
BELOW ↓
Before a piece of art comes into relation with society and with you, the audience, it has already had a long conversation with its artist. Hands, tools, thoughts. Excitement, hesitation, conviction. Attandi Trawalley’s relationship to art is one of affection. She brushes, she warms, she hugs, she plays, she eats. In an effort to soothe her soul and ours, Attandi works on her art as objects to be cared for.
Among the thinkers of care theories, the American political scientist and feminist Joan Tronto invites us “to maintain, perpetuate and repair our world, so that we can live in it as well as possible. This world includes our bodies, our people, and our environment, all that we seek to link together in a complex network in support of life.” In this perspective, Attandi develops an artistic practice of care that she immerses in her own experience. Through her relationship with nature, her South African and Senegalese origins, and her family.
She lifts her monumental fabrics to bring them to the heart, she warms by candlelight the patterns that will come to be drawn in wax recesses, she cradles them with the dye and she hugs the cloth before offering it to time. With each dyeing inspired by the batik technique, Attandi promises a gesture of care. For the exhibition Care as a color, she associates her memories with her paintings and installations. In this way, each work of art becomes a witness to a relationship of affection with the other. For Attandi Trawalley, being an artist means taking care of ourselves and the world we live in together.
Anne Bourrassé, Curator
“Curator” derives from the Latin “cura” which means «to take care». In other words, being a curator means "to take care of artists".
Avant qu’une oeuvre n’entre en relation avec la société et avec vous, public, elle a déjà entretenu une longue conversation avec son artiste. Mains, outils, pensées. Excitation, hésitation, conviction. La relation qu’entretient Attandi Trawalley à l’art est celle de l’affection. Elle coiffe, elle réchauffe, elle enlace, elle joue, elle mange. Par le souci d’apaiser son âme et la nôtre, Attandi travaille ses oeuvres comme des objets à soigner.
Parmi les penseuses des théories du care [soin], la politologue et féministe américaine Joan Tronto nous invite à « maintenir, perpétuer et réparer notre monde, de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend nos corps, nous-mêmes et notre environnement, tous éléments que nous cherchons à relier en un réseau complexe, en soutien à la vie ». Dans cette perspective, Attandi développe une pratique artistique du care qu’elle immerge dans sa propre expérience. Elle y mêle sa relation à la nature, à ses origines sud-africaine et sénégalaise, et à sa famille.
Elle soulève ses tissus monumentaux pour les porter au coeur, elle réchauffe à la bougie les motifs qui viendront se dessiner en retrait de cire, elle les berce à la teinture et elle étreint le linge avant de l’offrir au temps. À chaque teinture inspirée de la technique du batik, Attandi fait la promesse d’une gestuelle de l’attention. Pour l’exposition Care as a color, elle associe à ses tableaux et installations ses souvenirs. Ainsi chaque oeuvre devient le témoin d’une relation de bienveillance à l’autre. Être artiste, pour Attandi Trawalley, c’est prendre soin de nous et de ce monde à traverser ensemble.
Anne Bourrassé, curatrice
« Curator », en anglais, est souvent utilisé en synonyme de commissaire d’exposition. En français, il devient Curateur ou Curatrice. Il tire sa racine du latin « cura » qui signifie « prendre soin ». Autrement dit, prendre soin des artistes.