Crucible of Time
Le Consulat Voltaire • Paris
12.05 → 22.05.2022
SOLO SHOW
Quentin Lacombe
FRENCH VERSION
BELOW ↓
A photograph can rip away from time a hundred days. This is the principle of the solargraph. The curve of the sun lays its trail on the photosensitive paper. On the surface, the immensity of the world is in motion. The light traces each day in contours the shadows, those of the trees and the insects on the move, those of the buildings and the meteorological accidents. It will take several months for the developing organisms to build their microscopic cities. The paper is finally extracted from its habitat; a can hanging from a window or a branch. The photograph owes its immortality on screen to the radiations of the scanner, which have come at the same time to end the cycle of its life. The proof by the picture does not exist because it has the defect of being alive, which arouses in Quentin Lacombe an indelible fascination.
Among the chaos of organic materials and patterns of ultra-urbanization, the series of photographs "Crucible of time" crystallizes this state on the border of collapse. The title is taken from the eponymous book "The Crucible of Time" (Brunner, 1984). The author tells the story of this star whose trajectory crosses a turbulent interstellar space, cluttered with dust, meteors and wandering planetoids, and whose inhabitants are preparing to die or to survive. Through his photographic processes, from long exposure to the use of the image's only negative, Quentin Lacombe makes each print a time capsule whose atmosphere illustrates the loss of control over our environment.
Anne Bourrassé
Translated by Catalina Peña
Une photographie peut arracher au temps une centaine de jours. C’est le principe du solargraphe. La courbe du soleil dépose sa traîne sur le papier photosensible. À la surface, l'immensité du monde est en mouvement. La lumière trace chaque jour en contours les ombres, celles des arbres et des insectes en migration, celles des bâtiments et des accidents météorologiques. Il faudra plusieurs mois pour que les organismes en développement construisent à plat leurs cités microscopiques. Le papier est enfin extrait de son habitacle ; une canette suspendue à une fenêtre ou une branche. La photographie doit son immortalité sur écran aux radiations du scanner, venus dans le même temps mettre fin au cycle de son vivant. La preuve par l’image n’existe pas car elle a le défaut d’être en vie, ce qui suscite chez Quentin Lacombe une fascination indélébile.
Dans le chaos des matières organiques et des motifs de l’ultra-urbanisation, la série de photographies « Crucible of time » cristallise cet état à la frontière de l’effondrement. Titre extrait du livre éponyme « Le creuset du temps » (Brunner, 1984), l’auteur raconte cette étoile dont la trajectoire traverse un espace interstellaire turbulent, encombré de poussières, de météores et de planétoïdes errants et dont les habitant·e·s se préparent à mourir ou à survivre. À travers ses procédés photographiques, de la longue exposition à l’utilisation du seul négatif de l’image, Quentin Lacombe fait de chaque tirage une capsule du temps dont l’atmosphère illustre la perte de contrôle sur notre environnement.
Crucible of Time
Le Consulat Voltaire • Paris
12.05 → 22.05.2022
SOLO SHOW
Quentin Lacombe
FRENCH VERSION
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A photograph can rip away from time a hundred days. This is the principle of the solargraph. The curve of the sun lays its trail on the photosensitive paper. On the surface, the immensity of the world is in motion. The light traces each day in contours the shadows, those of the trees and the insects on the move, those of the buildings and the meteorological accidents. It will take several months for the developing organisms to build their microscopic cities. The paper is finally extracted from its habitat; a can hanging from a window or a branch. The photograph owes its immortality on screen to the radiations of the scanner, which have come at the same time to end the cycle of its life. The proof by the picture does not exist because it has the defect of being alive, which arouses in Quentin Lacombe an indelible fascination.
Among the chaos of organic materials and patterns of ultra-urbanization, the series of photographs "Crucible of time" crystallizes this state on the border of collapse. The title is taken from the eponymous book "The Crucible of Time" (Brunner, 1984). The author tells the story of this star whose trajectory crosses a turbulent interstellar space, cluttered with dust, meteors and wandering planetoids, and whose inhabitants are preparing to die or to survive. Through his photographic processes, from long exposure to the use of the image's only negative, Quentin Lacombe makes each print a time capsule whose atmosphere illustrates the loss of control over our environment.
Anne Bourrassé
Translated by Catalina Peña
Une photographie peut arracher au temps une centaine de jours. C’est le principe du solargraphe. La courbe du soleil dépose sa traîne sur le papier photosensible. À la surface, l'immensité du monde est en mouvement. La lumière trace chaque jour en contours les ombres, celles des arbres et des insectes en migration, celles des bâtiments et des accidents météorologiques. Il faudra plusieurs mois pour que les organismes en développement construisent à plat leurs cités microscopiques. Le papier est enfin extrait de son habitacle ; une canette suspendue à une fenêtre ou une branche. La photographie doit son immortalité sur écran aux radiations du scanner, venus dans le même temps mettre fin au cycle de son vivant. La preuve par l’image n’existe pas car elle a le défaut d’être en vie, ce qui suscite chez Quentin Lacombe une fascination indélébile.
Dans le chaos des matières organiques et des motifs de l’ultra-urbanisation, la série de photographies « Crucible of time » cristallise cet état à la frontière de l’effondrement. Titre extrait du livre éponyme « Le creuset du temps » (Brunner, 1984), l’auteur raconte cette étoile dont la trajectoire traverse un espace interstellaire turbulent, encombré de poussières, de météores et de planétoïdes errants et dont les habitant·e·s se préparent à mourir ou à survivre. À travers ses procédés photographiques, de la longue exposition à l’utilisation du seul négatif de l’image, Quentin Lacombe fait de chaque tirage une capsule du temps dont l’atmosphère illustre la perte de contrôle sur notre environnement.