How was your dream ?
Le Consulat Voltaire • Paris
07.04 → 22.04.2022
SOLO SHOW
Thaddé Comar
SPECIAL THANKS
Le Consulat Voltaire Team / Catalina Peña & Gypsy Ferrari
FRENCH VERSION
BELOW ↓
What is this dream that takes place in broad daylight, stalks you all over the streets, and crashes into the shields? "How was your dream?" is not what you think. Behind the question dressed in poetry spreads on Hong Kong social networks another reality, that of a struggle for democracy. It's up to you to understand its true translation: "How was your demonstration? This conversational code between activists is used to avoid being incriminated, and its use testifies to the weight of the surveillance that weighs on the activists.
After the labor law, after the railway strike, after the "Black Blocks", after the trials of Tarnac, Balkany, and Benalla, after the meetings of the extreme right, after. Between August and October 2019, Thaddé Comar crossed the "umbrella revolution" in Hong Kong to open a new chapter of documentary photography around social movements. Since 1997 and the handover of the independent republic of Hong Kong from the United Kingdom to China, the Beijing regime has crushed democratic political life. The insurrection is massive when in 2019, the Chinese regime submits the bill to arrest, extradite and try in China all persons directly or indirectly linked to an activity deemed criminal by Beijing, targeting, among others, journalists, NGOs, social workers, and businessmen and women living or visiting Hong Kong.
At the center of the confrontation, between the armed forces of technologies and the civilians in occupation in the city, Thaddé Comar gives his vision of the uprising. Through the masks and umbrellas of the demonstrators that hide their faces, or the saws that cut the posts equipped with facial recognition devices. Everyone uses light as a weapon to blur the visibility of a surveillance camera or to dazzle the photographers' lenses and prevent the media from taking pictures. Lasers, flashes, and drones lend a science-fiction character to the street scenes. The wardrobe of armors, the chromatic effects, the disproportionate architectures, all these elements from the repertoire of a quasi-cinematographic rebellion where the characters confront each other in a world of disorder. Between the hope of democracy and a totalitarian nightmare, Thaddé Comar's lucid dream is a quest for consciousness; can we simply dream, or is it difficult to act?
Anne Bourrassé
Translated by Catalina Peña
Quel est ce rêve qui se déroule de plein jour, vous traque partout dans les rues et s’écrase sur les boucliers ? « How was your dream? » n’est pas ce que vous croyez. Derrière la question habillée de poésie se répand sur les réseaux sociaux hongkongais une autre réalité, celle d’une lutte pour la démocratie. À vous de comprendre sa véritable traduction : « Comment était ta manifestation ? ». Ce code conversationnel entre activistes est utilisé pour ne pas être incriminé, et son usage témoigne du poids de la surveillance qui pèse sur les militant·e·s.
Après la loi travail, après la grève des cheminots, après les « Black Blocks », après les procès de Tarnac, Balkany et Benalla, après les meetings de l’extrême droite, après. Entre août et octobre 2019, Thaddé Comar a traversé la « révolution des parapluies » à Hong-Kong pour ouvrir un nouveau chapitre de photographies documentaires autour des mouvements sociaux. Depuis 1997 et la rétrocession de la république indépendante de Hong-Kong par le Royaume-Uni à la Chine, le régime de Pékin écrase la vie politique démocratique. L’insurrection est massive quand en 2019, le régime chinois soumet le projet de loi d’arrêter, d’extrader et de juger en Chine toutes personnes liées directement ou indirectement à une activité jugée criminelle par Pékin visant ainsi, entre autres, les journalistes, les ONG, les travailleurs·euses sociaux·ales et les femmes et hommes d’affaires vivant ou de passage à Hong-Kong.
Au centre de l’affrontement entre les forces armées de technologies et les civils en occupation dans la ville, Thaddé Comar donne sa vision du soulèvement. Par les masques et les parapluies des manifestant·e·s qui cachent les visages, ou les scies qui découpent les poteaux équipés d’appareils à reconnaissance faciale. Chacun use de la lumière comme une arme pour brouiller la visibilité d’une caméra de surveillance, ou pour éblouir les objectifs des photographes et empêcher les prises de vues des médias. Les lasers, les flash, les drones prêtent aux scènes de rues un caractère de science-fiction. Le vestiaire des armures, les effets chromatiques, les architectures démesurées, tous ces éléments déployés forment le répertoire d’une rébellion quasi-cinématographique où les personnages s’affrontent dans un monde de désordre. Entre espoir de démocratie et cauchemar totalitaire, le rêve lucide de Thaddé Comar fait quête de conscience ; peut-on simplement rêver, ou faut-il difficilement agir ?
How was your dream ?
Le Consulat Voltaire • Paris
07.04 → 22.04.2022
SOLO SHOW
Thaddé Comar
SPECIAL THANKS
Le Consulat Voltaire Team / Catalina Peña & Gypsy Ferrari
FRENCH VERSION
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What is this dream that takes place in broad daylight, stalks you all over the streets, and crashes into the shields? "How was your dream?" is not what you think. Behind the question dressed in poetry spreads on Hong Kong social networks another reality, that of a struggle for democracy. It's up to you to understand its true translation: "How was your demonstration? This conversational code between activists is used to avoid being incriminated, and its use testifies to the weight of the surveillance that weighs on the activists.
After the labor law, after the railway strike, after the "Black Blocks", after the trials of Tarnac, Balkany, and Benalla, after the meetings of the extreme right, after. Between August and October 2019, Thaddé Comar crossed the "umbrella revolution" in Hong Kong to open a new chapter of documentary photography around social movements. Since 1997 and the handover of the independent republic of Hong Kong from the United Kingdom to China, the Beijing regime has crushed democratic political life. The insurrection is massive when in 2019, the Chinese regime submits the bill to arrest, extradite and try in China all persons directly or indirectly linked to an activity deemed criminal by Beijing, targeting, among others, journalists, NGOs, social workers, and businessmen and women living or visiting Hong Kong.
At the center of the confrontation, between the armed forces of technologies and the civilians in occupation in the city, Thaddé Comar gives his vision of the uprising. Through the masks and umbrellas of the demonstrators that hide their faces, or the saws that cut the posts equipped with facial recognition devices. Everyone uses light as a weapon to blur the visibility of a surveillance camera or to dazzle the photographers' lenses and prevent the media from taking pictures. Lasers, flashes, and drones lend a science-fiction character to the street scenes. The wardrobe of armors, the chromatic effects, the disproportionate architectures, all these elements from the repertoire of a quasi-cinematographic rebellion where the characters confront each other in a world of disorder. Between the hope of democracy and a totalitarian nightmare, Thaddé Comar's lucid dream is a quest for consciousness; can we simply dream, or is it difficult to act?
Anne Bourrassé
Translated by Catalina Peña
Quel est ce rêve qui se déroule de plein jour, vous traque partout dans les rues et s’écrase sur les boucliers ? « How was your dream? » n’est pas ce que vous croyez. Derrière la question habillée de poésie se répand sur les réseaux sociaux hongkongais une autre réalité, celle d’une lutte pour la démocratie. À vous de comprendre sa véritable traduction : « Comment était ta manifestation ? ». Ce code conversationnel entre activistes est utilisé pour ne pas être incriminé, et son usage témoigne du poids de la surveillance qui pèse sur les militant·e·s.
Après la loi travail, après la grève des cheminots, après les « Black Blocks », après les procès de Tarnac, Balkany et Benalla, après les meetings de l’extrême droite, après. Entre août et octobre 2019, Thaddé Comar a traversé la « révolution des parapluies » à Hong-Kong pour ouvrir un nouveau chapitre de photographies documentaires autour des mouvements sociaux. Depuis 1997 et la rétrocession de la république indépendante de Hong-Kong par le Royaume-Uni à la Chine, le régime de Pékin écrase la vie politique démocratique. L’insurrection est massive quand en 2019, le régime chinois soumet le projet de loi d’arrêter, d’extrader et de juger en Chine toutes personnes liées directement ou indirectement à une activité jugée criminelle par Pékin visant ainsi, entre autres, les journalistes, les ONG, les travailleurs·euses sociaux·ales et les femmes et hommes d’affaires vivant ou de passage à Hong-Kong.
Au centre de l’affrontement entre les forces armées de technologies et les civils en occupation dans la ville, Thaddé Comar donne sa vision du soulèvement. Par les masques et les parapluies des manifestant·e·s qui cachent les visages, ou les scies qui découpent les poteaux équipés d’appareils à reconnaissance faciale. Chacun use de la lumière comme une arme pour brouiller la visibilité d’une caméra de surveillance, ou pour éblouir les objectifs des photographes et empêcher les prises de vues des médias. Les lasers, les flash, les drones prêtent aux scènes de rues un caractère de science-fiction. Le vestiaire des armures, les effets chromatiques, les architectures démesurées, tous ces éléments déployés forment le répertoire d’une rébellion quasi-cinématographique où les personnages s’affrontent dans un monde de désordre. Entre espoir de démocratie et cauchemar totalitaire, le rêve lucide de Thaddé Comar fait quête de conscience ; peut-on simplement rêver, ou faut-il difficilement agir ?