MARGUERITE PIARD
J'ai parfois des vivants qui me donnent des insomnies
GALLERY MAESTRIA • PARIS, FR
2023
Exhibition poetry
Un doux secret traverse les tableaux
Depuis le journal ouvert s’est répandue
la nouvelle répétée à bas mots
Ainsi s’impose aux circonstances
la tendresse de l’écriture
Allongeant la main qui vient à sa rencontre
Marguerite retient son secret dans le creux du poignet
Par des doigts qui caressent sans surprendre
Elle fait circuler la rumeur à désirer
Dans le souhait de préserver les âmes
Le secret jusqu’ici est gardé avec pudeur
Il sursaute sous la poitrine
Entre chaque battement de cœur
Figé dans la toile seul tourne le soleil
Rampant sur Paris de ses rayons obliques
Dans le pli de porte se lit le ciel
Avant que le jour dans sa dernière ombre
ne cède aux insomnies
Sans sommeil la nuit retient son souffle
Qui sait les conséquences du secret
Peint à l’huile dans l’intimité
Il peut s’étouffer dans le bois épais
Déjà le pinceau masque le repentir
niché dans les contours du cauchemar
où les fantômes témoignent sans sourire
d’une lourde peine sans larmes
Reprenant sa respiration
Marguerite répand son secret
à la surface et sur les tranches
Ni honte ni regrets pour cet aveu :
Une déclaration d’amour à la peinture
Anne Bourrassé
MARGUERITE PIARD
J'ai parfois des vivants qui me donnent des insomnies
GALLERY MAESTRIA • PARIS, FR
2023
Exhibition poetry
© Marguerite Piard
Un doux secret traverse les tableaux
Depuis le journal ouvert s’est répandue
la nouvelle répétée à bas mots
Ainsi s’impose aux circonstances
la tendresse de l’écriture
Allongeant la main qui vient à sa rencontre
Marguerite retient son secret dans le creux du poignet
Par des doigts qui caressent sans surprendre
Elle fait circuler la rumeur à désirer
Dans le souhait de préserver les âmes
Le secret jusqu’ici est gardé avec pudeur
Il sursaute sous la poitrine
Entre chaque battement de cœur
Figé dans la toile seul tourne le soleil
Rampant sur Paris de ses rayons obliques
Dans le pli de porte se lit le ciel
Avant que le jour dans sa dernière ombre
ne cède aux insomnies
Sans sommeil la nuit retient son souffle
Qui sait les conséquences du secret
Peint à l’huile dans l’intimité
Il peut s’étouffer dans le bois épais
Déjà le pinceau masque le repentir
niché dans les contours du cauchemar
où les fantômes témoignent sans sourire
d’une lourde peine sans larmes
Reprenant sa respiration
Marguerite répand son secret
à la surface et sur les tranches
Ni honte ni regrets pour cet aveu :
Une déclaration d’amour à la peinture
Anne Bourrassé